La tour Kennedy de Loos (Nord) : un monument de verticalité
Le service de l’Inventaire a engagé l’étude de la tour Kennedy, aujourd’hui désaffectée, dans le cadre d’une mission d’urgence, au moment où a été annoncé sa destruction par foudroyage, à l’horizon 2025, dans le cadre de la rénovation urbaine du quartier des Oliveaux de Loos.
La construction de la tour Kennedy s’inscrit dans celle du nouveau quartier loossois des Oliveaux, édifié à la fin des années 1960. Il s’agit d’un grand ensemble initié par la municipalité de Loos et réalisé par l’Office départemental d’HLM du Nord ; il est conçu par les architectes Jean-Pierre Secq et Pierre-François Delannoy.
Si près de 2 400 logements sont initialement prévus, sur un terrain de 42 hectares, le “Grand ensemble de la Zone des Oliveaux”, inauguré le 28 mai 1970, ne compte alors 1 683 logements. En 1994 ce quartier abrite près d’un tiers de la population loossoise et compte environ 2 000 logements.
Initialement désigné « bâtiment X » puis renommé tour Kennedy par la municipalité, l’édifice, construit en 1969, constitue le cœur vertical du grand ensemble. Comportant vingt-sept étages (220 logements) elle signale le quartier, constituant le point de fuite de nombreuses perspectives. Culminant à 86 m, c’est à son inauguration la tour d’habitation la plus haute au nord de Paris.
Dans son état original, la tour Kennedy allie des dimensions imposantes et un modernisme très strict, mêlant verticalité, symétrie et régularité. Sa réhabilitation en 1995 propose une esthétique colorée et oblique qui vient tempérer, voire franchement atténuer les stricts partis originels.
La mission d’urgence sur la tour Kennedy de Loos été réalisée par Leslie Dupuis, chercheuse de l’Inventaire général ; Pierre Thibaut photographe de l’Inventaire général (Région Hauts-de-France).
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
dupuisl (13 août 2024). La tour Kennedy de Loos (Nord) : un monument de verticalité. La Fabrique du patrimoine Hauts-de-France. Consulté le 6 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/126l2